AMIPI s’est appropriée la pédagogie des 3 temps de Séguin, garantissant un apprentissage rapide, fiable et durable des opérateurs avec handicap cognitif. Explications de Maryse Vendre, membre fondateur, et Marie-Laure Blandin, directrice des apprentissages et de la formation.

Voir et entendre : le formateur fait et explique

« Voir et entendre » sont 2 étapes cumulatives facilitant l’apprentissage. Pourquoi ?
Car voir sans explication est un risque pour l’apprenant de ne pas comprendre certains points essentiels ; entendre seulement, sans voir le geste associé à l’explication, entraine presque systématiquement des erreurs d’interprétation. 

Lors de la formation d’un nouvel embauché, n’ayant aucune connaissance du travail qui lui est confié, il est d’autant plus important de transmettre le savoir par des explications associées aux gestes correspondant, et de donner du sens à l’action (le risque associé, le point qualité spécifique, etc.). Plusieurs systèmes de mémoire s’activent alors, permettant un meilleur ancrage.

Reformuler : l’apprenant reformule, le formateur fait

La reformulation est une étape essentielle et très fréquemment absente dans toutes les formes courantes d’apprentissage. Pourquoi ?
Grâce au questionnement (pédagogie active) utilisé par le formateur, l’apprenant, pour reformuler ce qui a été vu précédemment, devra rechercher les explications et le sens de l’action qui lui ont été donnés lors du premier temps.

Cet effort de sollicitation de sa mémoire va permettre à l’apprenant de tracer un chemin neuronal.

Par des questions adéquates, le formateur va vérifier que le chemin neuronal en train de se tracer est le bon ; pouvant à tout instant, toujours par le questionnement, réorienter l’apprenant s’il était amené à dériver ; annihilant ainsi tout geste parasite.

Le deuxième temps de Séguin est ce temps essentiel de la reformulation par l’apprenant, guidé par les questions du formateur.

Faire : l’apprenant fait

Voir et entendre, puis reformuler sont insuffisants. Pourquoi ? Laissons répondre un opérateur qui a dit un jour, lors d’une formation aux postes : « Mes muscles ont la mémoire des gestes ». Belle apologie du « faire ».

Le formateur questionne à nouveau l’apprenant (pédagogie active) sur les gestes, l’ordre des tâches, les points d’attention… Toujours et encore solliciter les systèmes de mémoire, toujours et encore tracer le chemin neuronal.

Voilà pourquoi les méthodes pédagogiques maîtrisées par AMIPI garantissent un apprentissage rapide, fiable et durable.